Agnès, Barbara, Paula et Françoise ont assisté au séminaire organisé par l’IFY au mois de février. Elles vous racontent leur expérience.
L’IFY demande à chaque professeur ayant suivi une formation IFY de participer tous les cinq ans à un séminaire de quatre jours centré sur un travail pratique et pédagogique sur le yoga. L’objectif est de nous conduire à une sorte d’auto-évaluation : Où en sommes-nous dans l’enseignement du yoga ? Quels sont les supports de notre enseignement ? Quelles sont les questions que nous nous posons, les difficultés que nous rencontrons ?
Le séminaire organisé à Paris (du 24 au 27 février 2022) était animé par trois formateurs : Malek Daouk, François Lorin et Laurence Maman. Tous trois sont d’anciens élèves de TKV Desikachar, lui-même formé par son père, Tirumalai Krishnamacharya, auprès duquel il a vécu jusqu’en 1989.
Parallèlement à ce ressenti partagé par nous quatre, nous avons également eu le plaisir de nous sentir unies, comme reliées par un fil invisible sans besoin de communiquer par les mots.
Nous avons constaté une nouvelle fois, la qualité de l’enseignement de notre formatrice Marina Margherita. A partir d’un socle de connaissances solides, Marina nous a offert la liberté d’un infiniment possible, de pouvoir nous ouvrir à la remise en question, à la contradiction, au regard des autres – sans le craindre – avec engagement mais aussi légèreté.
Les formateurs et les participants se sont rapidement mis d’accord sur les principaux axes du yoga de l’IFY :
– Un enseignement dans la lignée de Krishnamacharya et de Desikachar qui repose sur la transmission, principalement orale et l’expérimentation
– Un yoga qui s’adapte à l’individu et non l’inverse.
– Un travail d’introspection, de connaissance de soi qui se fait parallèlement à la pratique mettant en relation le corps et le mental
– Une place centrale accordée à la respiration
– Une ouverture à la créativité, un espace de liberté
La discussion a également porté sur la part accordée à la tradition, au cadre de l’enseignement transmis et la part réservée à la créativité individuelle. Jusqu’où peut-on aller ? Une question qui n’appelle pas une réponse unique. Nos trois formateurs ont toutefois souligné qu’il n’y avait pas de recette magique ni dans le chemin du yoga ni dans son enseignement.
Un travail en binôme sur la base d’un cours individuel. Les deux personnes jouant alternativement le rôle du professeur et celui de l’élève. Cette expérience a été vécue de manière très positive mais a aussi soulevé des questions : Comment décoder les attentes de l’élève quand elles ne sont pas formulées précisément ? Ai-je la légitimité en tant que professeur ? Ai-je les outils pour répondre aux besoins de l’élève notamment en cas de problème de santé ou de grande difficulté
Une construction de séance par groupe de 4 sur le thème des chakras. Six groupes ont été constitués, chacun devant élaboré une pratique sur la base d’un des six premiers chakras (Muladhara, Svadhistana, Manipura, Anahata, Vishudda, Ajña). Une personne du groupe était désignée par les formateurs pour guider la séance avec un bhâvana commun à tous les groupes : comment orienter tout en s’effaçant ? comment donner des orientations sans s’imposer ?
En conclusion, un séminaire riche d’enseignements pour toutes les quatre et un sentiment de gratitude à l’égard de notre formatrice Marina Margherita. Nous y avons trouvé des pistes de travail et de réflexion, l’assurance que nous avions l’expérience et les acquis pour enseigner, même si les questionnements et le désir d’aller plus loin dans le chemin du yoga restent toujours présents.
Lire également sur le site les articles : l’interview de Marina Margherita et la relation enseignant-élève